Autre motif de satisfaction, issu des statistiques d'Eurocontrol : les retards liés à la gestion du trafic aérien ont
diminué de 23 % en juillet, avec 68 % de vols arrivant à peu près à l'heure. La baisse atteint même 39 % pour
les retards liés à des problèmes de personnels dans les centres de navigation aérienne.
Cependant, cette croissance est assez variable d'un pays à l'autre et la France reste à la traîne, avec un
trafic quasi stable (+1 %) à fin juillet-début août comparé à l'été 2024 et à peine au-dessous de celui de 2019
(+2 %). Avec une moyenne de 4.779 vols par jour cette semaine, la France se classe seulement au
cinquième rang européen, derrière le Royaume-Uni, numéro un avec 6.300 vols quotidiens, l'Espagne (6.146
vols), l'Allemagne (5.439 vols) et l'Italie (4.821 vols).
Cette stagnation de l'offre aérienne en France, attribuée par l'Union des aéroports français et la fédération des
métiers de l'aviation à la surtaxation des billets d'avion, est recoupée par les données du cabinet d'études
Cirium, qui compulse et analyse l'offre des compagnies aériennes du monde entier. Selon ces chiffres, l'offre
de siège en France n'a progressé que de 1,6 % en juillet (avec 19,8 millions de sièges commercialisés), contre
une hausse de 4,5 % en moyenne pour les pays de l'Union européenne, et de 1,1 % en août.
Cette sous-performance française tient, en partie, à une grève de contrôleurs aériens, le 3 et 4 juillet, qui
a provoqué l'annulation de 1.422 vols. Mais aussi et surtout à l'importance des compagnies low-cost dans
la croissance du trafic aérien, qui sont les plus remontées contre le matraquage fiscal français.
À commencer par le groupe Ryanair, qui a annoncé, le mois dernier, sa décision de réduire fortement son offre
en France cet hiver, en réaction à l'augmentation des taxes. Menace réitérée la semaine dernière par Michael
O'Leary, dans un entretien au journal « Le Parisien ». Or, Ryanair est plus que jamais la première compagnie
européenne, avec 3.699 vols par jour en moyenne cet été et 20,2 millions de passagers transportés sur le seul
mois de juillet, et l'activité de plusieurs aéroports régionaux français dépend de son bon vouloir.
Sur la deuxième marche du podium européen, on trouve une autre low-cost, EasyJet, avec 1.858 vols par jour
cet été, suivi par Turkish Airlines avec 1.743 vols par jour, en progression de 11 % comparé à l'été 2024.
Lufthansa et Air France n'arrivent respectivement qu'en quatrième et cinquième positions, avec 1.188 vols par
jour en moyenne sur les 30 derniers jours pour la compagnie française, soit 4 % de plus qu'en 2024. Elle est
suivie de près par une troisième low-cost, Wizz Air, et ses 1.105 vols quotidiens.
Mais certains trouveront au moins un motif de consolation avec l'évolution des émissions de CO2.
Selon Eurocontrol, la France figure parmi la demi-douzaine de pays européens dont les émissions de
CO2 du transport aérien restent inférieures (de 2,1 %) au niveau d'août 2019.
Mon commentaire : Je salue une nouvelle fois l'engagement du groupe Air France-KLM en faveur de la
décarbonation du transport aérien.
En préparant ce commentaire, j'ai été surpris de ne pas trouver de recensement des émissions de Gaz à Effet
de Serre (GES) de Scope 1 de toutes les compagnies aériennes dans le monde.
Voici les réponses obtenues auprès de plusieurs modules d'IA :
il existe de nombreux rapports et études – institutionnels, académiques et associatifs – sur les
émissions globales du secteur aérien et l’empreinte carbone des compagnies, ainsi que sur les