À Cannes, les stars embarquent sur la plage Air France

photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet


 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°1018, 26 mai 2025
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Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

L'Assemblée Générale d'Air France-KLM se tiendra le mercredi 4 juin 2025 à 14h30 à l’hôtel Van der Valk Paris CDG Airport - Zone Industrielle Paris Nord II - 351 avenue du Bois de la Pie, 95700 Roissy-en-France. Elle sera diffusée en direct via webcast sur le site internet du groupe.

L'intégralité des documents relatifs à l'Assemblée Générale figure sur le site du groupe Air France-KLM, à la page Actionnaires, rubrique Assemblée Générale. Y figurent notamment les résolutions qui seront soumises au vote des actionnaires.

Comme les années précédentes, je propose à ceux d'entre vous qui êtes actionnaires du groupe Air France-KLM de me confier leurs pouvoirs.

Vous retrouverez dans mon Flash n°104 la manière de procéder.



J'en profite pour vous rappeler que sur mon blog, vous trouvez chaque semaine l'évolution des cours de l'action Air France-KLM et du pétrole.

Y figure ensuite toutes les informations concernant les fonds de placement qui sont réservés aux salariés d'Air France.

Vous y trouvez également toutes mes lettres, ainsi qu'un espace dédié à l'aviation durable.

Merci pour votre confiance et votre fidélité.

Bonne lecture
François


La lettre hebdomadaire

Sommaire :

À Cannes, les stars embarquent sur la plage Air France
KLM et Schiphol en tête des employés néerlandais

Tap Air Portugal : bénéfice en baisse au 1T, affecté par une grève des pilotes
Crashs des 737 Max : Trump permet à Boeing d'éviter un grand procès, des familles de victimes s'indignent
Bagage cabine, indemnités de retard : Bruxelles fixe les nouvelles règles du jeu pour les compagnies aériennes

Le transport aérien cherche à réduire l’effet de serre des traînées de condensation

 


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À Cannes, les stars embarquent sur la plage Air France

(source Gala) 22 mai 2025

Mon commentaire : Air France a récemment lancé la nouvelle cabine « La Première », considérée comme le couronnement d’une stratégie commencée il y a cinq ans.

Dès son arrivée à la tête du groupe Air France-KLM, Ben Smith a déclaré que la marque Air France recélait un très fort potentiel, en particulier auprès des clients " premium ".

Air France a alors engagé une stratégie ambitieuse de montée en gamme, articulée autour de plusieurs axes majeurs : le renouvellement de la flotte, l’amélioration de l’expérience client, l’investissement dans les produits premium et la modernisation de ses services.

Ainsi, Air France investit plus de 1 milliard d’euros par an depuis plusieurs années, notamment dans la rénovation des cabines, le développement des salons d’aéroport (lounges) et l’amélioration des services à bord.

Air France a également introduit de nouveaux sièges business sur le long-courrier et propose des menus élaborés par des chefs étoilés sur le moyen-courrier, renforçant ainsi l’attractivité de ses classes premium.

L’offre de salons d’aéroport a été repensée, avec des investissements dans le confort, la restauration et les services personnalisés pour les passagers premium

Air France cible explicitement la clientèle d’affaires et de loisirs fortunée, notamment en adaptant son offre pour répondre à la demande croissante de voyageurs premium, y compris ceux qui délaissent les jets privés pour des raisons environnementales.

En lien avec sa montée en gamme, Air France s’est fixé pour objectif de réduire de 30 % ses émissions de CO2 par passager d’ici 2030, notamment grâce à l’utilisation accrue d’avions de nouvelle génération et à l’optimisation de ses opérations.

Enfin, comment ne pas évoquer le retour de la "crevette", le symbole historique d'Air France.

crevette_avion


Lire l'article :

Cette année la compagnie aérienne Air France s’est posée sur la Croisette, en privatisant la Plage de l’hôtel Martinez. Au programme, des concepts innovants, qui font mouche. Et toutes les stars s’y précipitent.

Isabelle_Huppert

Gilles Lellouche, Isabelle Huppert, ou même la star incontestée des marches du Palais des Festivals, Eva Longoria... Ils sont tous venus tester la nouvelle suite La Première, rendue publique en avril.

Eva_Longoria

Après un déjeuner, une pause goûter, ou quelques heures de tranquillité sur les transats de la plage Air France, c’est une expérience de voyage, accessible aux clients ayant réservé au restaurant, que souhaitait offrir le partenaire du Festival.

S’il vous prend l’envie d’un verre, c’est la carte embarquée pendant les vols qui vous sera proposée ! (...) Une immersion aérienne, les pieds dans le sable.

Puisque l’excellence voulue dans la nouvelle suite (qui s’étire sur cinq hublots, que d’espace !) se reflète dans tous les aspects de la plage, elle est cette année aux couleurs La Première, en rouge et blanc, signature emblématique d’Air France. Les yeux aguerris trouveront aussi l’hippocampe ailé propre aux voyages La Première, disséminé dans le nouvel espace.
 
Et puisque nous sommes à Cannes, les sièges (de voyage ou de cinéma) sont l’objet d’une attention particulière. Modulables, ils se transforment désormais en lit. Dans cette chambre au-dessus des nuages, les écrans 4K sont antireflet pour permettre de regarder tous les programmes proposés.

Partenaire du Festival depuis 45 ans, Air France n’a évidemment pas lésiné sur la qualité de visionnage à son bord. Pour votre prochain embarquement, vous choisirez bien un film du cru 2025 ?

 


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KLM et Schiphol en tête des employés néerlandais

(source Upinthesky, traduit avec Deepl) 23 mai 2025

Mon commentaire : KLM joue un rôle majeur dans l'économie néerlandaise : il est le deuxième employeur privé des Pays-Bas.

Son attractivité ne se dément pas, malgré les difficultés actuelles, difficultés qui l'ont conduit à lancer le plan Back on Track en octobre dernier.

Ce plan vise à améliorer structurellement les performances opérationnelles et financières de KLM, son résultat d'exploitation devant augmenter de 450 millions d'euros à court terme. 

Il comporte un ensemble de mesures dont l'augmentation de la productivité, la simplification de l'organisation, la réduction des coûts ou le report d'investissements.

Zoom sur l'entreprise ASML, citée dans l'article.

ASML occupe une position unique en tant que fournisseur exclusif de machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) — une technologie de pointe cruciale pour la fabrication des puces les plus avancées.

Ses clients ? Intel, AMD ou encore TSMC, le plus grand fondeur au monde, qui produit notamment les puces de Nvidia.

Puces électroniques utilisées ensuite dans les data centers qui font fonctionner les modèles de langage de Mistral, OpenAI ou encore Google.

Elles assurent à cette société néerlandaise une domination mondiale sur ce secteur stratégique.


Lire l'article :

KLM et Schiphol figurent tous deux dans la liste des cinq employeurs les plus attrayants des Pays-Bas de cette année. Les enthousiastes font surtout l'éloge des opportunités de carrière.
 
Chaque année, l'agence de travail temporaire Randstad publie le rapport Employer Brand Research dans lequel elle évalue les employeurs les plus appréciés aux Pays-Bas. Randstad travaille en collaboration avec l'agence de recherche Kantar. Kantar s'appuie sur l'opinion de plus de 13.000 employés, étudiants et demandeurs d'emploi âgés de 18 à 67 ans sur les 150 plus grands employeurs.
 
ASML occupe à nouveau la première place. Cela fait plusieurs années que l'entreprise obtient de bons résultats dans l'enquête. Le fabricant de machines à puces basé à Eindhoven est suivi par Efteling, KLM, Schiphol Group et Royal Haskoning, qui occupent les cinq premières places. KLM gagne une place par rapport à l'année dernière. Schiphol Group fait son entrée dans la liste cette année.
 
L'argument en faveur de KLM mentionne principalement ses bons salaires et ses avantages sociaux favorables. C'est d'autant plus remarquable que la compagnie aérienne s'efforce actuellement de les limiter afin de ralentir la hausse des coûts. Chez Schiphol Group, les opportunités de carrière sont principalement mentionnées ; le travail semble également suffisamment intéressant.
(...)

 


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Tap Air Portugal : bénéfice en baisse au 1T, affecté par une grève des pilotes

(source AFP) 23 mai 2025

Mon commentaire : Trimestre après trimestre, TAP Air Portugal enchaine les résultats médiocres.

Son rapprochement avec un grand groupe, retardé par un enchainement de crises politiques au Portugal, apparait vital.


Lire l'article :

La compagnie TAP Air Portugal, qui est en voie de privatisation, a annoncé vendredi un bénéfice de 108,2 millions d'euros au premier trimestre, soit une baisse de 20% sur un an. Ce, en raison notamment d'une grève des pilotes pendant cette période.
 
L'année "a commencé par un trimestre difficile, marqué par la grève des pilotes" de la compagnie aérienne Portugalia, filiale régionale de TAP, qui a eu un impact "sur la performance financière et opérationnelle" de l'entreprise, a expliqué le directeur général Luis Rodrigues.
 
Outre cette grève, qui s'est étendue sur une période de 20 jours, TAP a également été confrontée à "une hausse de concurrence sur (ses) principaux marchés", ainsi qu'à des "perturbations opérationnelles, causées par des conditions météorologiques défavorables" et des dysfonctionnements dans l'espace aérien européen, a précisé le patron de TAP.
 
Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de la compagnie aérienne a reculé de 4,5%, à 823,4 millions d'euros.
 
Renationalisée dans l'urgence en 2020 afin de surmonter l'impact de l'épidémie de Covid, TAP avait bénéficié d'une injection de 3,2 milliards d'euros de fonds publics en échange d'un plan de restructuration dont la mise en œuvre doit se terminer cette année.
 
Le Portugal souhaite ensuite se désengager du capital de TAP. Cette ouverture de capital a déjà suscité l'intérêt d'Air France-KLM, de Lufthansa et du groupe IAG (British Airways et Iberia).
(...) 
"TAP est préparée" pour "la nouvelle phase qui suivra le plan de restructuration, avec l'engagement de transformer le groupe aérien en une entreprise rentable et attrayante", a indiqué M. Rodrigues.

 


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Crashs des 737 Max : Trump permet à Boeing d'éviter un grand procès, des familles de victimes s'indignent

(source Les Échos) 25 mai 2025

Mon commentaire : Le leadership spatial et militaire des États-Unis dépend en grande partie de Boeing, reléguant au second plan les familles des victimes des deux crashs de 737 Max.


Lire l'article :

Boeing devrait finalement échapper à un procès dans l'affaire des deux accidents mortels dans lesquels est impliqué son appareil 737 Max, mais l'accord annoncé vendredi soir entre l'avionneur et le gouvernement américain a suscité l'indignation de certaines familles de victimes.
 
Dans le cadre de cette transaction, Boeing va reconnaître avoir cherché à « faire obstruction et entraver » le travail du régulateur américain de l'aviation civile (FAA), selon un document versé vendredi au dossier.

L'entreprise va également devoir décaisser 1,1 milliard de dollars, dont 444,5 millions pour alimenter un fonds d'indemnisation des proches de victimes, qui avait déjà été crédité en vertu d'un premier accord conclu en 2021. Le solde consiste en une amende de 244 millions de dollars ainsi qu'une enveloppe de 455 millions dédiés au renforcement des programmes internes de sécurité, qualité et conformité de la société.
 
La procédure concerne les accidents de deux 737 Max 8, l'un de la compagnie Lion Air en octobre 2018 et l'autre d'Ethiopian Airlines en mars 2019, qui ont provoqué la mort de 346 personnes. Le gouvernement américain reprochait à Boeing de ne pas avoir communiqué à la FAA des aspects techniques du logiciel antidécrochage MCAS. Des dysfonctionnements de ce logiciel et un manque de formation des pilotes à ce programme sont à l'origine des deux crashs.
 
Cet accord est primordial pour le groupe d'Arlington (Virginie) qui, sous réserve d'homologation par un juge fédéral du Texas, va éviter un procès, dont l'ouverture était prévue le 23 juin. Une condamnation aurait pu mettre en péril la capacité de Boeing de signer des contrats avec le gouvernement fédéral, un énorme client pour ses activités aérospatiales et de défense.
(...) 
« Ce genre d'accord sans précédent est une erreur », a commenté Paul Cassell, avocat de plusieurs familles, pour qui les manquements de Boeing constituent « le crime le plus meurtrier commis par une entreprise dans l'histoire des États-Unis. […] Les familles que je représente vont s'y opposer et tenter de convaincre le tribunal de le retoquer », a-t-il précisé.
 
Outre le volet pénal, Boeing fait encore l'objet de procédures au civil intentées par des proches de personnes décédées dans les crashs. En l'état, au moins deux procès en réparation sont prévus pour 2025, en juillet et en novembre. La ministre de la Justice « Pam Bondi a peur d'aller au procès », a fustigé Nadia Milleron, dont la fille est décédée dans l'accident d'Ethiopian Airlines. « Le prochain accident sera de sa faute. »

 


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Bagage cabine, indemnités de retard : Bruxelles fixe les nouvelles règles du jeu pour les compagnies aériennes

(source Les Échos) 21 mai 2025

Mon commentaire : L'UFC-Que Choisir pour la France et 14 autres organisations membres du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) viennent de saisir la Commission européenne et le réseau des autorités de protection des consommateurs (CPC), la DGCCRF pour la France.

Elles dénoncent les pratiques commerciales litigieuses de sept compagnies aériennes (EasyJet, Norwegian, Ryanair, Transavia, Volotea, Vueling, Wizzair) qui facturent des frais indus aux consommateurs pour leurs bagages à main. 

Cette action concertée intervient alors que se tiennent en ce moment les débats autour de la révision du règlement sur les droits des passagers aériens.

Cette dernière est l’occasion idéale pour l’Union Européenne de clarifier les services qui devraient être inclus dans le prix de base du billet, et clarifier les règles en matière de bagages notamment la « taille et le poids raisonnables » des bagages à main.

L’harmonisation des règles relatives aux bagages à main permettra d’améliorer la transparence et la comparabilité des prix pour les passagers et garantira la sécurité juridique.

À noter que Transavia France vient d'ajouter un quatrième tarif à sa carte : « Smart ».

Il se situe entre l’offre « Basic » et l’offre « Plus », et propose aux voyageurs un package incluant un bagage à main (40x30x20 cm), un bagage cabine (55x40x25 cm), le choix du siège parmi les sièges standard, et l’embarquement prioritaire.


Lire l'article :

Après 20 ans de débats et une tentative de révision avortée en 2013, la réforme du règlement européen EU261 sur les droits des passagers aériens est peut-être sur le point d'aboutir. En début de semaine, les représentants des 27 pays de l'UE sont parvenus à un projet de règlement révisé, qui devrait être soumis au vote des États membres lors du prochain Conseil de l'UE, le 5 juin prochain. Après quoi, le texte devra toutefois obtenir l'accord du parlement européen.
 
Ce texte de compromis tente de ménager la chèvre et le chou. En réponse aux associations de consommateurs, il prévoit d'instaurer des droits supplémentaires, notamment pour les passagers handicapés, les femmes enceintes et les enfants. Mais il répond aussi aux principales revendications des compagnies aériennes européennes, en encadrant plus précisément et plus étroitement, le droit à des indemnités de retard, source de nombreux litiges et de coûts énormes pour les compagnies.
 
« Dans sa forme actuelle, le règlement EU261 représente un coût équivalent à 2 % du chiffre d'affaires des compagnies aériennes européennes, souligne un représentant des compagnies. C'est aussi devenu un business juteux pour des agences de recouvrement en ligne, qui représentent à elles seules 70 % des recours en justice ».
 
En vertu de ce nouveau règlement, qui reprend des propositions de la Commission datant de 2013, les passagers ne pourront prétendre à une indemnisation qu'à partir de 5 heures de retard pour des vols de 1.500 à 3.500 km, et même 9 heures pour les vols de plus de 3.500 km, contre 3 heures actuellement quelle que soit la distance. Ce qui, selon les associations de consommateurs, devrait fortement réduire le nombre de passagers indemnisables.
 
Mais selon les compagnies, ce délai supplémentaire devrait aussi réduire les annulations de vols. Dans le délai actuel de 3 heures, il est en effet plus simple pour une compagnie d'annuler le vol retardé et de rembourser ses passagers, plutôt que de faire partir un vol retardé en versant des indemnités dont le montant est souvent supérieur au prix du billet.
 
Autre nouveauté importante : le texte comprendra, en annexe, une liste des « circonstances exceptionnelles » exemptant les compagnies du versement d'indemnisations. Dans le règlement de 2004, ces « circonstances exceptionnelles » ne sont pas précisées, laissant ainsi la porte ouverte à de nombreux litiges et à l'interprétation à géométrie variable des tribunaux.
 
La liste élaborée ne serait pas exhaustive, mais elle permettrait déjà de régler certains cas ayant déjà fait l'objet d'interprétations variables, comme celui du pilote malade ou décédé, considéré comme une « circonstance exceptionnelle » ou celui, plus litigieux, d'une grève surprise de personnels de la compagnie.
 
En revanche, le nouveau règlement renforce les obligations des compagnies en matière d'information et de prise en charge des passagers victimes de perturbations. Le montant de l'indemnité forfaitaire pour les vols moyen-courriers retardés de plus de 5 heures passerait ainsi de 250 à 300 euros.
 
Mais surtout, plus question de laisser les passagers en rade à l'aéroport. Les compagnies devront informer « immédiatement » les passagers de leurs droits, mais aussi leur fournir une assistance. Le texte interdit aussi de garder les passagers dans l'avion, sur le tarmac, plus de trois heures. En cas de vol annulé, l'obligation d'indemniser les passagers s'applique pour toute annulation à moins de 14 jours du départ, contre 7 jours actuellement.
 
Le nouveau règlement ouvre aussi de nouveaux droits, tels que la possibilité de modifier sans frais un nom mal orthographié lors de la réservation. Pour la première fois, le texte fixe aussi le droit d'emporter gratuitement un bagage en cabine, « à condition qu'il puisse se glisser sous le siège ». Pour la première fois aussi, le texte fixe que les dimensions maximales d'un bagage cabine plus volumineux (la somme de sa largueur, largeur et profondeur ne doit pas dépasser 115 cm, 56 cm par côté et un poids de 10 kg). Mais il n'impose pas sa gratuité, contrairement à la revendication de 14 associations de consommateurs européennes, qui ont saisi la Commission européenne à ce sujet.

 


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Le transport aérien cherche à réduire l’effet de serre des traînées de condensation

(source Le Monde) 22 mai 2025

Mon commentaire : En prélude à la création de l'observatoire de l'aviation durable, l'équipe d'Omnes que je coprésidais avait mis en ligne une douzaine d'infographies dont celle-ci sur les traînées de condensation.

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L'impact des traînées de condensation sur le dérèglement climatique reste encore mal quantifié.

À ce jour, rien ne permet d'affirmer que la hausse de consommation induite par l’évitement des zones à risque serait compensée par la diminution des effets climatiques de ces traînées.

Les travaux en cours devraient permettre de répondre à ces interrogations.


Lire l'article :

Pour la première fois, sur ce sujet, ils étaient tous là. Les grands noms du transport aérien tricolore – dont Airbus, Thales, Safran et Air France – ont répondu présent, jeudi 22 mai, à l’invitation de Christine Arrighi, députée groupe écologiste et social de Haute-Garonne. Ils sont venus participer, aux côtés de l’organisation non gouvernementale Transport & Environnement (T&E), au colloque intitulé « Réduire l’impact climatique des traînées de condensation par des stratégies d’évitement ».
 
Déjà accusé d’être à l’origine de 3 % des émissions de gaz carbonique dans l’atmosphère, le transport aérien est aussi dénoncé pour les traînées de condensation que nombre d’avions créent dans leur sillage. Ces volutes blanches, qui s’étirent dans le ciel au sortir des réacteurs, sont le résultat de la combustion du kérosène. Ces traînées – ou contrails, en anglais – sont vilipendées, à tort, par les complotistes de toute sorte, qui les rendent responsables à la fois de la propagation du cancer, du Covid-19, de la stérilisation des populations ou de leur manipulation par la propagation de la 5G.
 
En revanche, il est scientifiquement établi, et aujourd’hui reconnu par tous les acteurs du secteur, que la pollution de ces « effets non-CO2 », comme le disent les spécialistes, est loin d’être anodine. Selon les estimations, elles doubleraient la part du transport aérien dans le réchauffement climatique.
 
Ces traînées se forment, sous certaines conditions de température et d’humidité, dans la tropopause, une zone située, selon les latitudes, entre 9 et 17 kilomètres d’altitude. Selon Nicolas Bellouin et Olivier Boucher, deux membres de Climaviation, un projet de recherche, financé par la direction générale de l’aviation civile et qui cherche à « quantifier les impacts climatiques de l’aviation », elles ont généré, « en 2018, 50 % de l’impact total de l’aviation » sur le climat. C’est-à-dire autant que les émissions de CO2. Toutefois, à la différence du gaz carbonique, les traînées se dissipent « à court terme », dans les vingt-quatre heures, tandis que « le CO2 s’accumule », précisent les deux chercheurs.
 
De plus, les cirrus homogenitus, ces nuages formés par les traînées, ont des effets opposés. Le jour, ils réfléchissent la chaleur vers l’espace, mais, dès que le soleil se couche, ils provoquent un effet de serre – un « forçage radiatif », pour reprendre le vocabulaire scientifique. En fonction des conditions climatiques et de la densité du trafic aérien, les conséquences des traînées de condensation sont plus fortes au-dessus de l’Europe, des États-Unis et de l’Atlantique Nord.
 
Selon les mesures, « 3 % des vols (principalement des long-courriers) sont responsables de 80 % des traînées de condensation », a rappelé Christine Arrighi. Pour les réduire sensiblement, les avions devront être capables de contourner, ou de passer par-dessus ou par-dessous, les zones où ces nuages de traînée sont le plus susceptibles d’apparaître.
 
Cette solution opérationnelle exige de mettre en œuvre tout l’écosystème du transport aérien, des constructeurs d’avion aux motoristes, en passant par les contrôleurs du ciel, les services de la météo et les compagnies aériennes. Il faut aussi que Bruxelles établisse un cadre réglementaire européen.
 
Les stratégies d’évitement des contrails ne devraient pas grever les finances des compagnies. D’après les calculs de T&E, cela pourrait coûter seulement 1,5 euro à chaque passager pour des vols intraeuropéens et jusqu’à 5 euros pour des trajets long-courriers.
 
Toutefois, la France accuse du retard par rapport à ses voisins allemand et britannique. L’Allemagne, qui a déjà mené des essais d’évitement des traînées, a pris de l’avance. Il est donc urgent, pour l’écosystème tricolore, d’examiner sérieusement le sujet. « L’excellence aéronautique française est en jeu », a estimé Mme Arrighi.

 


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,488 euros en clôture vendredi 23 mai. Sur la semaine, elle est en légère baisse (-1,12%). Elle était à 13,60 euros le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros le 1er janvier 2025.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 8,88 euros
(elle était à 17,50 euros début janvier 2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus bas à 7,00 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 10 dernières années.

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Mon commentaire : Suite à l'annonce des bons résultats trimestriels d'Air France-KLM, le cours de l'action s'est repris (+12%).

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-1$) à 84$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse (-1$) à 64$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : Les décisions concernant les droits de douane aux États-Unis avaient provoqué une baisse des cours du pétrole

Ils sont ensuite légèrement remontés.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié.

À bientôt.

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| François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)

Je représentais les salariés et anciens salariés d'Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.

Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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