Air France-KLM maintient ses previsions de croissance pour 2025

photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet


 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°1015, 5 mai 2025
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La lettre hebdomadaire

Sommaire :

Air France-KLM maintient ses prévisions de croissance pour 2025
KLM s'attend à d'autres annulations pour cause de maintenance de certains de ses Boeing 787

Les trois grandes compagnies aériennes chinoises creusent leurs pertes au premier trimestre
Lufthansa annonce de lourdes pertes au premier trimestre mais maintient ses prévisions 2025
Etihad et China Eastern unies par une ‘joint venture’
Aides d’État : la compagnie aérienne Corsair dans le viseur de Bruxelles
Pour Airbus, les droits de douane coûteraient 400 millions d’euros... Trois fois moins que pour Boeing
L'offre de transport aérien en France décroche pour cet été, sous le poids des taxes

 


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Air France-KLM maintient ses prévisions de croissance pour 2025

(source Les Échos) 30 avril 2025

Mon commentaire : Air France-KLM enchaine les bons résultats, malgré des résultats mitigés pour KLM et ses filiales.

La bourse ne s'y est pas trompée, l'action a progressé de +9% en quelques jours.

À noter que le rapport annuel 2024 du groupe Air France-KLM et l'avis de convocation pour l'Assemblée générale mixte du 4 juin 2025 sont disponibles sur la page d'accueil de mon site.

Ce dernier document contient notamment les résolutions qui seront soumises au vote des actionnaires.


Lire l'article :

Ça tient toujours. Malgré les vents contraires soulevés par le président Trump, la baisse de la consommation en Europe et le renchérissement du prix des billets d'avion, Air France-KLM a enregistré des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. La compagnie maintient aussi ses objectifs de croissance de l'offre de 4 % à 5 % pour 2025.
 
Comme le groupe Lufthansa l'a annoncé la veille, Air France-KLM continue de bénéficier d'une forte demande, notamment sur l'Atlantique Nord - et plus précisément sur le marché américain - que les incertitudes économiques et politiques ne semblent pas décourager. « Les marges du réseau passage ont été très solides, en particulier sur l'Atlantique Nord, mais également vers l'Asie et le Moyen-Orient, l'Amérique latine et dans les cabines premium », a indiqué Benjamin Smith.
 
Le patron d'Air France-KLM s'est même dit « surpris » par la résistance du marché et, en particulier, du trafic « premium » sur Paris. « Nous avons de la chance d'être basés à Paris », a-t-il souligné.
 
La hausse de la recette unitaire (+3 %), couplée à la baisse de la facture pétrolière (-5,6 %), soutiennent l'optimisme affiché pour cet été, même si Air France-KLM a bien constaté un ralentissement des ventes sur les États-Unis en classe économique. Un ralentissement compensé par une baisse des tarifs.
 
« Nous sommes convaincus qu'Air France-KLM est bien positionné pour s'adapter et continuer à performer », assure Benjamin Smith, qui souligne que son groupe est moins exposé que ses concurrents Lufthansa et IAG au marché des États-Unis. « Les États-Unis représentent 26 % de nos capacités, contre 37 % et 47 % pour nos concurrents », a-t-il souligné.
 
Dans le détail, le chiffre d'affaires d'Air France-KLM au premier trimestre a progressé de 6,7 %, à 7,16 milliards d'euros (contre +10 % pour Lufthansa, à 8,12 milliards). Le résultat d'exploitation reste déficitaire de 328 millions d'euros, de même que le résultat net (-246 millions) comme c'est presque toujours le cas pour cette période creuse, mais la perte a été réduite de 161 millions d'euros. Air France-KLM fait encore une fois mieux que le groupe Lufthansa, dont la perte nette trimestrielle a gonflé de 21 millions, à 885 millions.
 
Au sein du groupe, Air France continue de légèrement surperformer KLM, avec un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 7,8 % (4,34 milliards d'euros) pour une perte d'exploitation de 183 millions, contre 2,94 milliards (+7,7 %) et 199 millions d'euros de pertes pour la compagnie néerlandaise, en net progrès. Transavia poursuit sa croissance à deux chiffres, avec un chiffre d'affaires en hausse de 13,9 % (526 millions d'euros), mais a creusé ses pertes (205 millions d'euros), du fait notamment d'une hausse des taxes aux Pays-Bas, « qui a poussé certains passagers à opter pour des départs depuis l'Allemagne et la Belgique », précise le communiqué.

 


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ANP KLM s'attend à d'autres annulations pour cause de maintenance de certains de ses Boeing 787

(source NU, traduit avec Deepl) 4 mai 2025

Mon commentaire : La sécurité n'est pas en jeu, a souligné KLM. Une erreur de maintenance a été commise sur un composant utilisé pour le ravitaillement en carburant de l'avion.

Trois premiers vols ont été annulés samedi 3 mai.


Lire l'article :

KLM s'attend à devoir annuler plusieurs vols dans les semaines à venir qui seraient opérés avec un Boeing 787. Selon une porte-parole, il pourrait s'agir de plusieurs vols par jour, mais la compagnie ne peut pas donner de chiffres exacts. La situation sera examinée au jour le jour.
 
La raison en est la maintenance accélérée d'un certain nombre de Boeing 787 de la flotte de KLM. La maintenance précédente n'a pas suivi la procédure correcte sur certaines pièces de sept de ces avions. La compagnie aérienne s'attend à ce que les avions reprennent progressivement leurs activités après la maintenance supplémentaire. "Nous travaillons déjà sur les trois premiers appareils", a-t-elle déclaré.
 
Les passagers des vols annulés seront replacés sur un autre vol, selon KLM. Il pourra s'agir d'un vol d'une autre compagnie aérienne. Par ailleurs, certains vols en Boeing 787 seront assurés par des Boeing 777.
 
Selon KLM, le problème est lié à la maintenance d'un composant utilisé lors du ravitaillement en carburant de l'avion. "Bien que cette pièce soit identique à celle du Boeing 777, pour lequel la procédure est correcte, une instruction différente s'applique aux modèles 787. KLM a donc décidé d'effectuer dès que possible les travaux de maintenance sur les sept avions 787 concernés en suivant les instructions correctes", a déclaré la compagnie aérienne.
 
KLM possède une flotte de 228 avions. Parmi eux, 24 sont des Boeing 787, utilisés dans le monde entier pour des destinations long-courriers.

 


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Les trois grandes compagnies aériennes chinoises creusent leurs pertes au premier trimestre

(source Reuters, traduit avec Deepl) 29 avril 2025

Lire l'article :

China Southern Airlines, Air China et China Eastern ont eu du mal à revenir à l'équilibre après la pandémie, malgré le retour à la rentabilité du secteur à l'échelle mondiale en 2023, et ont enregistré cinq années consécutives de pertes annuelles.
 
Air China, la compagnie aérienne nationale, a annoncé une perte nette de 2,04 milliards de yuans (281 millions de dollars) pour le trimestre, soit 22 % de plus qu'à la même période l'année dernière.
 
China Southern, la plus grande compagnie aérienne du pays en termes de capacité, a enregistré une perte nette de 747 millions de yuans au cours des trois premiers mois de cette année, après avoir affiché un bénéfice trimestriel comparable de 756 millions de yuans l'année dernière.
 
China Eastern Airlines, dont le siège social est à Shanghai, a annoncé une perte nette trimestrielle de 995 millions de yuans, soit une baisse de 24 % par rapport à l'année précédente.
 
Les compagnies aériennes n'ont pas commenté ces résultats, mais ont invoqué le mois dernier la concurrence sur le marché intérieur, la faiblesse de la demande internationale et des voyages d'affaires, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et la dépréciation de la monnaie comme défis commerciaux.

 


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Lufthansa annonce de lourdes pertes au premier trimestre mais maintient ses prévisions 2025

(source AbcBourse) 29 avril 2025

Mon commentaire : Lufthansa peine à retrouver le niveau de profitabilité de la période pré-Covid.

Cette situation inquiétante l'a conduite à mettre en place une cellule de crise. La reprise d'ITA Airways, rarement bénéficiaire, risque de compliquer son redressement.


Lire l'article :

Lufthansa a traversé un premier trimestre 2025 difficile. Le groupe allemand a dévoilé mardi une perte nette de 885 millions d'euros, bien plus importante que celle enregistrée un an plus tôt (734 millions d'euros). Ce chiffre dépasse largement les attentes du consensus Factset, qui tablait sur une perte réduite à 248 millions d'euros.
 
Entre janvier et mars, la demande de transport de passagers est restée « toujours élevée » selon le groupe, avec une hausse de 6 % des ventes. Une légère augmentation du prix moyen des billets (+0,4 %) a également soutenu le chiffre d'affaires. Mais cette dynamique n'a pas suffi à compenser l'explosion des coûts, liée notamment à l’augmentation des redevances de contrôle aérien, des frais aéroportuaires et des services de maintenance. Le décalage des vacances de Pâques, tombées cette année au deuxième trimestre, a aussi pesé sur les résultats.
 
Quels facteurs expliquent les pertes accrues de Lufthansa ?
Plusieurs éléments conjugués expliquent le creusement des pertes : la hausse généralisée des coûts opérationnels, le report de la forte activité habituellement enregistrée durant les vacances de Pâques au deuxième trimestre, ainsi que l'impact des tensions commerciales, notamment entre les États-Unis et l'Union européenne. Malgré ces vents contraires, Lufthansa est parvenue à dégager un résultat opérationnel (Ebit) de 722 millions d'euros, en ligne avec ses prévisions internes. Ce chiffre illustre la résilience de son modèle économique, même dans un contexte particulièrement incertain.
 
Pourquoi Lufthansa reste confiant pour l’année 2025
Lufthansa a choisi de maintenir ses prévisions pour l’année 2025. Le groupe anticipe un résultat opérationnel « nettement supérieur » à celui de 2024, année où il avait dégagé 1,6 milliard d'euros. Cette confiance repose sur un été 2025 annoncé comme « solide », avec une demande soutenue pour les vols transatlantiques. En mars, Lufthansa a transporté 25 % de passagers supplémentaires entre les États-Unis et l'Europe par rapport à l'année précédente.
 
Parallèlement, Lufthansa a mis en place une « cellule de crise » pour surveiller de près l'évolution de la situation économique et commerciale. Le groupe affirme vouloir rester capable d'ajuster rapidement ses capacités si la demande venait à se contracter.
(...) 
Depuis l'été dernier, Lufthansa mène un vaste plan d’économies pour renforcer la compétitivité de sa compagnie principale, notamment face à des coûts fixes de plus en plus élevés. Le groupe a aussi étendu son portefeuille en prenant 41 % d'ITA Airways en janvier 2025, consolidant ainsi sa position stratégique sur le marché européen.

 


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Etihad et China Eastern unies par une ‘joint venture’

(source Abouttravel) 1er mai 2025

Mon commentaire : Etihad Airways multiplie les partenariats avec les compagnies membres de l’alliance SkyTeam.

Le nouvel accord conclu avec China Eastern s’inscrit pleinement dans cette stratégie d’expansion.

Déjà en septembre 2023, Etihad Airways avait renforcé sa coopération avec Air France-KLM, élargissant leur partenariat pour inclure la collaboration commerciale et opérationnelle dans plusieurs domaines : transport de passagers, programmes de fidélisation, développement des talents et maintenance aéronautique.


Lire l'article :

Ce lancement fait suite à l’arrivée du vol inaugural MU237 de China Eastern entre Shanghai et Abu Dhabi le 28 avril, qui a été célébré par une cérémonie de bienvenue à l’aéroport international Zayed.
(...) 
Dans le prolongement du lancement de la coentreprise, Etihad Airways et China Eastern ont également signé un nouvel accord entre leurs programmes de fidélisation respectifs lors de l’Arabian Travel Market. À partir du 1er juin 2025, les membres des programmes Etihad Guest et Eastern Miles pourront gagner et échanger des miles sur les réseaux mondiaux des deux compagnies.
 
La ‘joint venture’ Etihad Airways – China Eastern Airlines, initialement annoncée en juin 2024, devient maintenant opérationnelle, offrant une connectivité transparente et un réseau combiné plus fort. Cette collaboration souligne les liens de longue date entre les Émirats arabes unis et la Chine en offrant des options de voyage élargies aux passagers voyageant entre les grandes villes chinoises comme Shanghai, Beijing, Guangzhou, Xi’an et Kunming, et les villes clés des Émirats arabes unis, du Moyen-Orient et de l’Afrique.
 
Ce partenariat est la première ‘joint venture’ entre une compagnie aérienne du Moyen-Orient et une compagnie aérienne chinoise, créant ainsi un précédent pour les futurs accords bilatéraux dans le domaine de l’aviation. Les deux compagnies continueront à s’aligner dans des domaines tels que les vols en partage de code, les initiatives marketing conjointes et l’amélioration de l’expérience client. (TI)

 


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Aides d’État : la compagnie aérienne Corsair dans le viseur de Bruxelles

(source Francetv) 5 mai 2025

Mon commentaire : La Commission européenne n'autorise les aides d'État que sous certaines conditions, notamment afin de ne pas fausser la concurrence.

C’est pourquoi des obligations, telles que la restitution de créneaux horaires, sont souvent imposées aux compagnies aériennes bénéficiaires.

Par ailleurs, une compagnie ne peut prétendre à une nouvelle aide si l’aide précédente ne lui a pas permis de retrouver une situation financière saine.

Dans ce contexte, Corsair pourrait être contrainte de rembourser sans délai les 32 millions d’euros perçus en 2023.


Lire l'article :

Des turbulences potentielles sont à craindre pour la compagnie aérienne Corsair. La Commission européenne a décidé d’étendre, à deux nouveaux points, son enquête ouverte, il y a plus d’un an, sur le plan de restructuration modifié de l’opérateur. Corsair se dit "sereine", mais ces investigations supplémentaires pourraient alourdir son dossier, face à Bruxelles.
 
La semaine dernière, la commission européenne a, très officiellement, demandé à la France des explications supplémentaires, concernant Corsair, notamment sur "des aides illégales pour un montant de plus de 32 millions d’euros" et sur une potentielle "violation de l’obligation de limiter la flotte à 9 avions" pendant la période de restructuration.
 
Ce double hors clous risque d’agacer Bruxelles qui, en décembre 2020, dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19, avait approuvé un plan de restructuration de Corsair, assorti de mesures de soutien de l’État français, pour un montant total de près de 137 millions d’euros.
 
Mais fin 2023, la France avait présenté à la Commission des modifications à ce plan.
 
Bruxelles avait alors annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie, début 2024, afin de déterminer s’il respectait les règles de l’Union européenne, en matière d’aides d’État.
 
C’est cette enquête qui est donc élargie.
La France a un mois pour répondre à Bruxelles, non seulement sur ces nouvelles aides publiques potentiellement illégales, mais aussi sur l’utilisation d’un dixième appareil, en principe non autorisée.

 


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Pour Airbus, les droits de douane coûteraient 400 millions d’euros... Trois fois moins que pour Boeing

(source Usine Nouvelle) 30 avril 2025

Mon commentaire : L'information peut surprendre, mais elle semble bien fondée : tous les avions de Boeing sont assemblés aux États-Unis, alors qu’à peine 10 % des A320 d’Airbus le sont.

Au final, ce seront quelques compagnies aériennes étasuniennes clientes d'Airbus mais toutes les compagnies aériennes clientes de Boeing qui paieront l'addition.

L’augmentation des droits de douane sur les pièces détachées pourrait ainsi pénaliser Boeing, déjà fragilisé par ses difficultés de production.

Sauf, bien sûr, si le président des États-Unis opère un nouveau revirement.


Lire l'article :

« La situation est très instable », « les hypothèses changent chaque semaine, voire chaque jour ». Lors de la présentation des résultats trimestriels de Safran, fin avril, son directeur général, Olivier Andriès, n’a pas caché la difficulté à quantifier l’impact de l’augmentation des droits de douane imposés de manière confuse par la nouvelle administration américaine. Et les autres acteurs de l’aéronautique, touchés de plein fouet en raison du complexe schéma industriel du secteur, ne se sont guère frottés ces dernières semaines à fournir de quelconques estimations.
 
Mais un cabinet français spécialisé dans l’aéronautique s’est attelé à ce travail, tout du moins concernant les coûts de production supplémentaire des deux grands avionneurs, Airbus et Boeing : Archery Strategy Consulting. Résultat des travaux effectués par les experts de ce cabinet et transmis à L’Usine Nouvelle ? Les conséquences des droits de douane sur les coûts de production pourraient représenter 400 millions d’euros pour Airbus. Pour Boeing, c'est pire avec environ 1,2 milliard d’euros, au vu des derniers éléments connus et en prenant une hypothèse de droit de douane réciproques à 10% entre la Chine et les États-Unis.
 
Surcoûts et retards de livraisons en perspective
« Pour parvenir à ces estimations, nous avons pris en compte le nombre d’appareils assemblés aux États-Unis et leurs prix de ventes moyens, ainsi que l’origine géographique des pièces pour chaque grand programme assemblé aux États-Unis », détaille Rémy Bonnery, expert aéronautique au sein du cabinet Archery Strategy Consulting. Avant que le président américain Donald Trump n’annonce un abaissement prochain du montant des droits de douane pour la Chine, le cabinet de conseil avait évalué le surcoût pour Boeing à environ 2 milliards d’euros.
 
« Mais quoi qu’il en soit, Boeing sera bien plus impacté par les droits de douane qu’Airbus », résume Rémy Bonnery, précisant qu'Airbus n'assemble sur le sol américain que l'A220 et l'A320. Pas un appareil de Boeing n’échappe à la nécessité d’importer des pièces : notamment entre 35 et 45% pour le 737 et entre 55 et 65% pour le 787. Le monocouloir représenterait d’ailleurs à lui-seul un surcoût compris entre 500 et 700 millions d’euros, 265 exemplaires ayant été livré en 2024. Si les Airbus A320 assemblés aux États-Unis comprennent entre 80 et 90% de pièces importées, le faible volume de production qu'ils représentent (64 appareils l’an dernier sur un total de 602 A320 assemblés par l'avionneur) en minore l’impact, soit tout de même entre 300 et 360 millions d’euros.
 
Ces estimations sont forcément imprécises à cause des décisions erratiques de l’administration Trump. Mais les droits de douane promettent de toute façon de sérieux ajustements. Il y a des flux logistiques optimisés, comme l’a fait savoir le patron de Safran, des réductions au plus juste des stocks de pièces au niveau des usines et, côté avionneurs, une replanification des livraisons d’appareils assemblés en Europe et aux États-Unis.
(...)

 


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L'offre de transport aérien en France décroche pour cet été, sous le poids des taxes

(source Les Échos) 30 avril 2025

Mon commentaire : Il convient d'être prudent dans l'analyse des causes de la baisse de l'offre en France.

Si l'on se réfère au premier article de cette lettre, le patron d'Air France-KLM s'est dit « surpris » par la résistance du marché et, en particulier, du trafic « premium » sur Paris. « Nous avons de la chance d'être basés à Paris », a-t-il souligné.

Ce sont donc plutôt les petites compagnies aériennes françaises et les compagnies à bas coûts qui seraient touchées.

La hausse des taxes est peut-être une des causes de la baisse de l'offre.

Mais il ne faut pas oublier que depuis la fin de la crise Covid, les voyageurs ont opéré un changement de mentalité.

En France, ils privilégient de plus en plus le train, suivant en cela les recommandations formulées par le gouvernement fin 2022.

Voici ce que j'écrivais dans ma lettre N°903, le 13 mars 2023 :

  • Parmi les mesures récentes qui ont impacté les compagnies aériennes sur le marché intérieur français, j'en retiens une : la recommandation formulée par le gouvernement le 3 octobre dernier [2022] dans le plan de sobriété énergétique. 

    Elle était formulée ainsi : "Report de l’avion vers le train pour les trajets allers inférieurs à 4 h par voie ferroviaire (ou inférieur à six heures de trajet aller-retour si le déplacement se fait dans la même journée)".  

    Alors qu'elle n'avait pas de caractère obligatoire, cette recommandation a immédiatement été suivie par les entreprises et les particuliers, preuve que les voyageurs se préoccupent de plus en plus de l'impact de leurs déplacements.


Lire l'article :

Après les aéroports, c'est au tour des compagnies aériennes de sonner l'alarme concernant le décrochage du trafic aérien en France. Si la demande a bien résisté jusqu'à présent aux vents contraires, le marché français donne désormais des signes de ralentissement et de décalage croissant avec les autres grands marchés européens, ont expliqué ce mardi les représentants de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (FNAM). Et ce, avant même l'impact du doublement de la taxe de « solidarité » sur les billets d'avion (TSBA), le 1er mars dernier.
 
Premier constat : la France est, avec l'Allemagne, la seule grande destination européenne dont le trafic aérien n'est pas encore revenu au niveau pré-Covid. « Avec 178,4 millions de passagers, le trafic en France en 2024 était encore inférieur de 1,8 % à celui de 2019 », a souligné le président de la Fnam, Pascal de Izaguirre.
 
L'Espagne, l'Italie, le Portugal affichent, eux, des hausses de 13 % à 17 % depuis 2019. « Sur les 10 plus grands marchés européens du transport aérien, la France est celui qui a la croissance la plus faible », précise Pascal de Izaguirre.
 
Deuxième constat : si la demande est restée forte au premier trimestre, avec une augmentation de 4,7 % du nombre de passagers par rapport à la même période de 2024, l'offre de sièges des compagnies aériennes en France cet été sera au mieux stable, voire en baisse, comparée à l'été 2024. « L'offre de sièges en France diminuera cet été, affirme, au nom de la FNAM, la directrice générale d'Air Caraïbes, Muriel Assouline. Et pour la première fois, la France passera derrière l'Italie et la Turquie, au sixième rang de la zone Europe. »
 
Les données compilées par le bureau d'études Cirium sur la base des programmes des compagnies, confirment ce déclassement français. Avec 58,62 millions de sièges commercialisés en France au troisième trimestre, l'offre aérienne française de cet été est loin derrière le Royaume-Uni (97,62 millions), l'Espagne (90,58 millions), l'Allemagne (74,54 millions), l'Italie (67,97 millions) et la Turquie (66,4 millions).
 
Mais, surtout, la dynamique de croissance y est nettement plus faible, avec une offre de sièges en hausse de 1 % seulement comparé au troisième trimestre 2024, contre 4,4 % en Espagne, 2,7 % en Italie, 2,1 % au Royaume-Uni, 5,1 % au Portugal, 5,9 % en Grèce et 6,1 % en Turquie. Même l'Allemagne, l'autre grand malade du ciel européen, fait mieux, avec une offre estivale en hausse de 4,8 %.
 
Pour les professionnels français du transport aérien, la cause de ce décrochage ne fait aucun doute. « C'est le résultat des pénalisations réglementaires et des taxes instaurées en France, dont la TSBA, bien que très médiatisée, ne représente qu'un quart », résume Pascal de Izaguirre. « Le montant total des taxes sur le transport aérien en France atteint 4 milliards d'euros par an, alors que le chiffre d'affaires des compagnies françaises n'est que de 18 milliards d'euros », ajoute Muriel Assouline.
 
Selon le responsable France d’EasyJet, Bertrand Godinot, les taxes françaises aurait même un effet dissuasif pour les compagnies étrangères vis-à-vis de la destination France. « Pour bon nombre de touristes, le soleil des Baléares vaut bien celui de la Corse et les gens préfèrent payer leur billet d'avion un peu moins cher et dépenser sur place plutôt que payer des taxes », explique-t-il. Selon une étude d'impact réalisée par EasyJet, le doublement de la TSBA pourrait ainsi faire perdre à la France un demi-million de touristes britanniques cette année.
 
Même son de cloche du côté de Ryanair, qui devrait finalement réduire son offre en France de 4 % à 5 % cet été, après avoir menacé de fermer la moitié de ses escales. « La France n'est pas un marché compétitif », expliquait récemment son directeur général, Michael O'Leary.
 
D'où le signal d'alarme envoyé au gouvernement, alors que les préparatifs du budget 2026 font déjà redouter un nouvel alourdissement de la fiscalité. « Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a lui-même reconnu que l'augmentation des taxes aura un impact sur le tourisme en France, souligne Pascal de Izaguirre. Ces déclarations nous donnent l'espoir d'être entendus. Il est urgent que le gouvernement définisse une véritable stratégie nationale pour le transport aérien. »

 


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,108 euros en clôture vendredi 2 mai. Sur la semaine, elle est en forte hausse (+5,85%).

Elle était à 13,60 euros le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros le 1er janvier 2025.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 8,88 euros
(elle était à 17,50 euros début janvier 2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus bas à 7,00 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 10 dernières années.

desc

Mon commentaire : Suite à l'annonce des bons résultats trimestriels d'Air France-KLM, le cours de l'action s'est repris (+6%).

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-6$) à 81$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse (-6$) à 61$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : Les décisions concernant les droits de douane aux États-Unis avaient provoqué une baisse des cours du pétrole

Ils étaient ensuite légèrement remontés.

Avec la forte baisse de cette semaine, le pétrole atteint son cours le plus bas depuis janvier 2021 !

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié.

À bientôt.

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| François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)

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