N°1014, 28 avril 2025
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Éditorial
La lettre hebdomadaire
Sommaire :
Les prix du carburant chutent et les compagnies aériennes
souscrivent des couvertures carburant
Le bras de fer continue entre KLM
et le gouvernement néerlandais
Transavia suspend sa
nouvelle liaison vers Belgrade en raison des sanctions
américaines Air India, elle aussi prête à accepter les 737
MAX refusés par la Chine Safran se dit confiant sur sa capacité à minimiser
l'impact des droits de douane américains Airbus se tourne
vers l’Arabie saoudite pour s’approvisionner en titane dans le
cadre d’un contrat aéronautique Le C919 de Comac ne sera pas
certifié en Europe avant 3 à 6 ans, selon le directeur de l’AESA
Carburants d'aviation durables : le gouvernement débloque
enfin Carb Aero mais divise l'enveloppe par deux
ABC de
l'analyse financière : capitalisation boursière vs valeur
d'entreprise
>
Les prix du carburant chutent et les compagnies aériennes font des achats massifs
(source Il Corriere, traduit avec Deepl) 19 avril 2025
Lire l'article :
Alors que les prix du pétrole chutent fortement, les compagnies
aériennes européennes négocient l'achat de quantités importantes de
kérosène à des prix avantageux pour les utiliser dans les mois et
les années à venir. Mais il n’y a pas lieu de se réjouir : cela n’entraînera
pas de baisse des tarifs pour tous les passagers. Plusieurs
transporteurs conserveront leur marge bénéficiaire, en partie pour
se protéger des incertitudes actuelles, en partie pour faire plus de
profits. C'est ce qu'a appris le Corriere auprès de trois dirigeants
de trois compagnies aériennes qui sont au courant des plans
d'investissement approuvés par les PDG et les directeurs financiers.
Le carburant est l’un des postes
de dépenses les plus importants pour les compagnies aériennes
européennes : (...) l'achat de kérosène représente entre 25 et 40 % des
dépenses totales réalisées au cours d'une année, ce qui le place en
première ou deuxième position (après les dépenses de personnel).
(...) Les transporteurs recherchent des
alternatives pour réduire les coûts.
L’une d’entre elles, lorsque
cela est possible, vise à réaliser des économies de carburant.
Qu'est-ce que la « couverture carburant » ? L’une des
méthodes les plus connues — pour ceux qui peuvent se le permettre —
est la « couverture du carburant ».
Il s'agit d'accords que les
compagnies aériennes signent avec des fournisseurs
et qui stipulent l'achat d'une quantité de carburant à un prix
spécifique qui reste
fixe pendant toute la durée de l'accord, généralement de 12 à 18
mois. Il convient également de souligner que le prix du baril de
pétrole n’est pas le même que celui du kérosène. Si le premier, au
cours de la semaine se terminant le 11 avril, était à 65,39 $ —
selon les données Platts/IATA —, le kérosène était à
82,91 $. Les chiffres Dans ses documents, Ryanair,
première compagnie aérienne low-cost européenne, indique avoir
acheté 78 % du kérosène dont elle aura besoin au cours de l'exercice
2025 (du 1er avril 2024 au 31 mars 2025) au prix de 790 dollars la
tonne et 76 % à 770 dollars pour les 12 mois suivants. EasyJet a
négocié 82% de la quantité demandée au cours de la période de six
mois allant d'octobre 2024 à mars 2025 à 807 dollars la tonne et 64%
à 770 dollars au cours des six mois suivants. Pourquoi les entreprises européennes (et
asiatiques) « font-elles de la couverture de carburant » ? Car de
cette façon, elles se protègent dans une large mesure des hausses
soudaines des prix du pétrole – causées par des crises géopolitiques
ou d’autres facteurs – et maintiennent ainsi les coûts sous
contrôle. En avril 2020, avec les confinements imposés pour contenir
la propagation du coronavirus et l’arrêt des voyages, le baril de
pétrole a atteint 13-14 dollars (contre 68-70 en 2019). Et donc,
également pour réduire les coûts, la compagnie low-cost Wizz Air a
décidé d'abandonner la « couverture carburant ». Mais lorsque la
Russie a envahi l’Ukraine en février 2022, le baril a grimpé à 133
dollars, et au cours du trimestre avril-juin de cette année-là,
l’échec de la « couverture » a coûté à Wizz Air au moins 400
millions d’euros. Les avantages possibles
Aujourd'hui, alors que la courbe des prix du pétrole se maintient
aux niveaux d'il y a cinq ans, les transporteurs profitent de
l’occasion, craignant de nouvelles hausses. "Le prix du baril est
d'environ 62-64 dollars, ce sont des prix vraiment attractifs et
pour cette raison nous achetons des quotas importants à utiliser
dans le futur", a confirmé Michael O'Leary, PDG du groupe Ryanair,
au Corriere par téléphone. « Pour l’exercice 2026, nous avons bloqué
14 % à 70 dollars le baril », avec une économie estimée de 80 à 100
millions de dollars pour ces seuls 14 %. Si l’on étendait ce taux à
80 %, les économies seraient d’un demi-milliard. (...)
>
Le bras de fer continue entre KLM et le gouvernement
néerlandais
(source RTL News, traduit avec Deepl) 28 avril 2025
Lire l'article :
Le ministre de l'Infrastructure et de la Gestion des eaux Barry
Madlener doit mieux justifier sa décision de rétrécissement pour
Schiphol. C'est ce qui ressort d'un avis du Conseil d'État, le
principal conseiller législatif du cabinet. Le cabinet
souhaite un maximum de 478.000 vols par an au départ et à
destination de Schiphol. Aujourd'hui, ce maximum est toujours de
500.000. Le rétrécissement de Schiphol fait l'objet d'une
lutte acharnée depuis des années. Le cabinet précédent voulait un
maximum de 440.000 vols, qui a été augmenté à plusieurs reprises,
sous la pression des compagnies aériennes, des règles de Bruxelles
et de la pression des Américains. Le cabinet actuel a opté pour 478.000 vols. En plafonnant le nombre de
vols, les riverains devraient être mieux protégés des nuisances
sonores importantes qu'ils subissent de la part de l'aéroport. Mais
selon le Conseil d'État, le cabinet n'a pas expliqué comment le
plafond proposé "établit un juste équilibre entre les droits et
intérêts fondamentaux des riverains et d'autres intérêts". En
d'autres termes, le chiffre ne semble pas correspondre à la réalité.
Le ministre doit maintenant expliquer clairement comment le
nombre choisi de mouvements aériens n'affecte plus ce droit
fondamental, conseille le conseil. Le ministère de l'Infrastructure
a déclaré à l'ANP qu'il allait « commencer à travailler dès
aujourd'hui » sur les commentaires du Conseil, afin que Schiphol
puisse mettre en œuvre les changements rapidement. Le
Conseil d'État n'est d'ailleurs pas le seul à être critique. Les
compagnies aériennes aussi - pour d'autres raisons - n'apprécient
pas le plan de réduction. Selon elles, il serait possible
d'augmenter le nombre de vols si le ministre tenait suffisamment
compte du fait que les avions sont de moins en moins bruyants.
(...)
>
Transavia suspend sa nouvelle liaison vers Belgrade en raison des sanctions américaines
(source L’Écho touristique) 24 avril 2025
Lire l'article :
Cette nouvelle ligne, qui devait voir le jour ce printemps, a été
retirée du programme de Transavia. En cause : des difficultés
d’approvisionnement en carburant sur place, dues aux sanctions
américaines contre le secteur énergétique russe.
Transavia
annule le lancement d’une nouvelle liaison prévue entre Paris-Orly
et Belgrade (Serbie) en raison de problèmes de ravitaillement en
carburant dans la capitale serbe. D’après les sites spécialisés CH
Aviation et Ex-Yu Aviation News, la compagnie à bas coûts du groupe
Air France-KLM abandonne cette route en raison de préoccupations
liées à ses relations commerciales avec NIS, le seul fournisseur de
carburant de l’aéroport serbe, sous le coup de sanctions
américaines. (...) NIS est détenue à 50 % par
Gazprom Neft, une compagnie pétrolière russe visée par des sanctions
américaines et européennes. Gazprom, la société mère de Gazprom Neft,
détient aussi 6,15% de la société serbe. Le gouvernement américain a
placé NIS sous sanctions le 10 janvier, dans le cadre d’un ensemble
de sanctions contre le secteur énergétique russe qui devraient
entrer en fonction le 28 avril. À noter que Wizz Air, qui
base des appareils à Belgrade (et y vole vers Paris-Beauvais),
rencontre également des difficultés pour y maintenir ses opérations,
et a cessé de s’y approvisionner en carburant.
>
Air India, elle aussi prête à accepter les 737 MAX refusés par la Chine
(source Air Journal) 23 avril 2025
Lire l'article :
Air India a désespérément besoin de
nouveaux appareils pour sa flotte afin de rivaliser avec ses
concurrents sur le marché indien, selon l’agence américaine. La
compagnie aérienne prévoit de contacter Boeing pour acquérir les
avions qui étaient en préparation pour les compagnies chinoises
avant que la guerre tarifaire entre les États-Unis et la Chine ne
vienne entraver les transferts, ont déclaré à Bloomberg des sources
proches du dossier sous couvert d’anonymat, l’information étant
confidentielle. La compagnie aérienne souhaite également
exploiter des créneaux pour de futures livraisons, si des
disponibilités se libèrent, ont indiqué ces sources. Air India avait
déjà profité de nouveaux créneaux de livraison, en mars dernier
quand elle avait réceptionné 41 Boeing 737 MAX, initialement
construits pour des compagnies chinoises, mais jamais livrés en
raison de l’immobilisation du modèle en 2019 suite aux deux crashs
de 2018 et 2019 qui ont fait 346 morts, rapporte l’agence.
Cet empressement fait suite à l’interdiction faite aux transporteurs
chinois par leur gouvernement de refuser les appareils de Boeing
suite à la guerre tarifaire entre les États-Unis et la Chine. Une
dizaine d’avions étaient alors en préparation pour livraison, et au
moins deux 737 MAX en Chine ont depuis été renvoyés aux États-Unis
via l’île de Guam. Malaysia Aviation Group (MAG), maison
mère de Malaysia Airlines, a engagé des discussions avec Boeing pour
l’acquisition des avions disponibles si les compagnies aériennes
chinoises refusaient leurs livraisons dans le cadre de la guerre
commerciale entre les États-Unis et la Chine. Ces
tractations se déroulent en pleine guerre commerciale entre les
États-Unis et la Chine. Ce mois-ci, Trump a relevé les droits de
douane de base sur les importations chinoises à 145 %. En
représailles, la Chine a imposé des droits de douane de 125 % sur
les marchandises américaines.
>
Safran se dit confiant sur sa capacité à minimiser l'impact des droits de douane américains
(source Les Échos) 25 avril 2025
Lire l'article :
On ne sait pas ce qui va se passer, mais on s'y prépare déjà, et
en attendant, on ne change rien à nos prévisions. Tel est en
substance, le message, mi-figue, mi-raisin, adressé aux analystes et
aux marchés ce vendredi par le directeur général de Safran, Olivier Andriès, qui
s'est dit « confiant » sur la capacité du groupe à gérer au
mieux les conséquences des droits de douane américains.
Premier poids lourd de l'industrie aéronautique française à
présenter ses résultats pour le premier trimestre avant Airbus
mercredi prochain, le patron du groupe d'aéronautique et de défense
était particulièrement attendu sur l'impact potentiel des droits de
douane américains. Mais au-delà des résultats supérieurs aux
prévisions du premier trimestre, avec un chiffre d'affaires en
hausse de 16,7 %, Olivier Andriès s'est dit incapable d'avancer une
prévision chiffrée, au regard des incertitudes actuelles sur l'issue
du conflit. « La
situation est très mouvante et les droits de douane peuvent changer
très rapidement, a-t-il souligné. Ainsi, la nuit dernière, la Chine
a décidé d'exonérer de taxe toutes les livraisons de moteurs, de
nacelles, de trains d'atterrissage ou de pièces détachées
aéronautiques. Les hypothèses changent donc chaque semaine, parfois
chaque jour […] Et nous ne savons pas encore quelle sera l'issue des
négociations entre l'Union européenne et l'administration
américaine. » Mais Safran a déjà pris des mesures pour
minimiser l'impact des droits de douane américains, quel que soit
leur montant. « Nous optimisons nos flux logistiques, en évitant
autant que possible de faire transiter des pièces par les
États-Unis, si cela n'est pas nécessaire, explique le patron de
Safran. Nous allons également utiliser autant que possible
l'exemption USMCA [une exemption de taxes pour les pièces
aéronautiques, NDLR] dont bénéficie le Mexique. Nous utiliserons
aussi les zones franches et les entrepôts sous douane partout où
cela est possible. » Concernant le cas spécifique des
moteurs LEAP, produits à 50/50 avec GE, le directeur général a
également précisé que l'accord avec GE prévoit bien « un partage des
coûts de transport et de douane » sur les parties de moteurs
expédiées de part et d'autre de l'Atlantique. Safran n'aura pas à
supporter seul les frais de douane, sur la partie du moteur
fabriquée en France et expédiée aux États-Unis pour y être assemblée
chez GE, dans le cas des moteurs destinés à Boeing et au marché
américain. Cependant, si ces mesures permettaient de réduire
l'impact financier des droits de douane pour Safran, il restera
nécessairement un surcoût, qui devrait être partagé avec les
clients, prévient Olivier Andriès. « Nous avons engagé des
discussions avec nos clients, avionneurs et compagnies aériennes et
nous n'hésiterons pas à appliquer des surcharges douanières, a-t-il
souligné. Il n'y a pas de mystère. Au final, ces droits de douane
engendreront de l'inflation et nous n'hésiterons pas à imposer un
supplément de prix à nos clients », a-t-il répété.
Le patron de Safran ne
croit pas que ces surcharges puissent avoir un impact sur la
demande. « Les compagnies aériennes ont toujours soif d'avions »,
a-t-il souligné. À cet égard, Olivier Andriès avait même une bonne
nouvelle pour ceux qui, comme Airbus, doivent parfois laisser des
avions au sol, faute d'avoir reçu leur moteur ou leurs pièces de
rechange à temps. La semaine dernière encore, le patron d'Airbus,
Guillaume Faury, se plaignait de devoir fabriquer des « planeurs ».
(...)
>
Airbus se tourne vers l’Arabie saoudite pour s’approvisionner en titane dans le cadre d’un contrat aéronautique
(source Air Journal) 25 avril 2025
Lire l'article :
Selon l’agence Bloomberg, Airbus se tourne vers l’Arabie
saoudite, dans le cadre d’un accord plus large avec Saudia Group,
pour s’approvisionner en titane. Ce métal est stratégique dans
l’industrie aéronautique est devenu plus rare en raison des
sanctions internationales contre la Russie, grand pourvoyeur de ce
métal léger, utilisé dans la fabrication de nombreux produits.
Cet accord s’inscrirait dans le cadre d’un accord plus large
prévoyant la commande de 20 A330neo par la compagnie aérienne
nationale saoudienne, Saudia Group (10 commandes fermes et 10
options). Le contrat de 2,5 milliards de riyals (585 millions
d’euros) a été signé le 23 avril 2025, parallèlement à l’annonce de flyadeal, la compagnie low-cost de Saudia, concernant une commande
de 10 A330-900neo pour son développement international.
L’approvisionnement en titane saoudien permettra à l’avionneur
européen de pallier sa pénurie, les sanctions ayant perturbé
l’approvisionnement en provenance de Russie, principal producteur
mondial. Le titane est essentiel à la fabrication des avions de
ligne modernes. Airbus et son concurrent Boeing, qui possédait même
une coentreprise avec la société russe VSMPO-AVISMA, dépendaient
tous deux du titane russe pour de nombreuses pièces de leurs
appareils. Le géant russe détient 25 à 30 % du marché mondial. D’une
manière générale, dans le secteur aéronautique, 50 % du titane était
importé de Russie. (...) Depuis
un certain temps, l’Arabie saoudite cherche à accroître son rôle sur
le marché mondial du titane dans le cadre d’une stratégie nationale
de développement des industries liées à l’aérospatiale. En 2023, le
ministre saoudien de l’Énergie, Abdulaziz bin Salman, a déclaré que
d’importants gisements de titane avaient été découverts dans le
Royaume et qu’une grande usine de titane avait également été créée à
Yanbu, sur la côte de la mer Rouge, exploitée par une coentreprise
entre l’entreprise saoudienne AMIC et la société japonaise Toho
Titanium Metal Company. (...)
>
Le C919 de Comac ne sera pas certifié en Europe avant 3 à 6 ans, selon le directeur de l’AESA
(source Usine Nouvelle) 28 avril 2025
Lire l'article :
Les dirigeants de Comac l’espéraient pour 2025. Il leur faudra
patienter encore un peu. Si le C919 a obtenu sa certification de la
part des autorités chinoises (CAAC) fin 2023, le concurrent des
Airbus A320 et des Boeing 737 va devoir attendre encore quelques
années avant de décrocher le précieux sésame en Europe, enjeu clé
pour étendre son exploitation commerciale. « Comme nous leur avons
annoncé officiellement, le C919 ne pourra pas être certifié en 2025,
assure Florian Guillermet, le directeur de l'Agence de l'Union
européenne pour la sécurité aérienne (AESA), dans un entretien
accordé à L’Usine Nouvelle, à Cologne (Allemagne), dans les locaux
de l’organisation. Nous devrions certifier le C919 d’ici trois à six
ans. » En début d’année, les dirigeants de Comac avaient
pourtant largement fait savoir qu’ils espéraient recevoir cette
certification européenne courant 2025, comme l’avait notamment
rapporté le Financial Times. « Nous devons encore réaliser des tests
de validation du design de l’appareil et de certains composants, ce
qui est classique, précise Florian Guillermet. Des vols
d’essais doivent également être effectués. » Un calendrier qui n’a rien
d’exceptionnel, la durée moyenne de certification d’un avion
commercial se situant entre 5 et 8 ans. « Or nos travaux avec Comac
ont démarré il y a environ 4 ans, avec deux années vraiment
pleinement productives, rappelle le directeur de l’AESA. Comac met
dans cette certification beaucoup de ressources, de volonté, de
moyens techniques. Je n’ai aucun doute sur le fait que l’entreprise
y parviendra. »
>
Carburants d'aviation durables : le gouvernement débloque enfin Carb Aero mais divise l'enveloppe par deux
(source La Tribune) 23 avril 2025
Lire l'article :
Savoir prendre son mal en patience aurait sans doute pu être une
condition requise pour postuler à « Carb Aero ». Après plusieurs
mois d'attente et de fortes incertitudes, le gouvernement vient
enfin d'annoncer officiellement les lauréats de cet appel à projets
destinés à soutenir le développement d'une filière française de
carburants d'aviation durables (SAF). Quatre candidats ont ainsi été
retenus, avec les projets KerEAUzen, BioTJet, DéZIR et Take Kair.
Pour autant, tout ne vient pas forcément à point à qui sait
attendre : l'enveloppe débloquée n'est pas à la hauteur à la hauteur
des promesses faites par Emmanuel Macron il y a deux ans dans le
cadre du salon du Bourget. Les noms des quatre lauréats
(...) ont été officialisés par
le ministre des Transports, Philippe Tabarot, ce mercredi à
l'occasion d'une visite à l'aéroport de Roissy-CDG, en compagnie de
Marc Ferracci, ministre de l'Industrie et de l'Énergie, et Bruno
Bonnell, responsable de France 2030 qui finance Carb Aero.
« Aujourd'hui les SAF utilisés en France sont
des biocarburants, demain nous produirons sur le sol français des
carburants de synthèse pour l'aviation notamment grâce aux projets
portés par nos quatre lauréats », a déclaré Philippe Tabarot. Ce
sont ainsi des projets centrés sur la production d'e-carburants,
produits à partir de CO2 et d'hydrogène selon différents procédés,
qui ont été retenus. Le ministre a aussi insisté que chaque projet
s'inscrivait dans des territoires différents avec un impact sur
l'emploi local direct (510 créations de postes) et indirect.
Sans surprise, BioTJet, à Lacq (Pyrénées-Atlantiques) a été confirmé
parmi les projets retenus. Ce projet mené par un consortium
réunissant Elyse Energy (actionnaire majoritaire), Avril, Axens, IFP
Investissements (d'investissement d'IFP Énergies nouvelles) et
Bionext, vise une mise en service en 2030 avec l'objectif de
produire à terme 82.000 tonnes de SAF par an. Porté par
Engie au Havre, KerEAUzen vise la production de 70.000 tonnes
annuelles, après une mise en service en 2031. Du côté de
Saint-Nazaire, le projet Take Kair d'Hynamics (détenu par EDF Pulse
Holding, filiale du groupe EDF) s'engage sur un début de production
en 2030 pour un objectif de 37.500 tonnes de SAF par an. Moins
connu, DéZIR se veut l'un des plus ambitieux. Basé à Rouen, ce
projet conduit par Verso Energy veut produire dès 2029, avec une
capacité à terme de 81.000 tonnes annuelles de SAF. Chacun
des projets devrait être financé avec un montant similaire, selon
Philippe Tabarot, pour un montant total de 100 millions d'euros. Ce
qui donne environ 25 millions chacun. Les fonds serviront à financer
les études d'ingénierie préliminaires (études Feed) pour soutenir
les projets en phase de pré-industrialisation. « C'est un aspect
original de cet appel à projets, avant la décision finale
d'investissement, qui permet d'ancrer dès maintenant les projets
dans les territoires », a commenté le ministre.
Philippe Tabarot (...) n'a apporté
aucun commentaire quant à cette enveloppe globale de 100 millions
d'euros, pourtant bien en deçà des promesses. Contacté sur ce sujet,
le ministère n'a pas encore répondu. Le montant a tout
simplement été divisé par deux. Le président de la République avait
ainsi promis 200 millions d'euros en juin 2023, un chiffre qui avait
été repris fin 2023 lors de la publication de l'appel à projets par
France 2030. De même, en novembre dernier, lors de la discorde
ministérielle autour de cette fameuse enveloppe, un cabinet
ministériel affirmait en substance qu'il n'était pas envisagé de
réduire les crédits prévus pour le développement des SAF ou de les
réallouer à d'autres appels à projets. De quoi nourrir un
sentiment mitigé du côté des professionnels du transport aérien,
comme l'indique l'un d'entre eux à La Tribune. Il oscille entre la
satisfaction de voir les lauréats enfin annoncés et le fait que la
moitié des fonds manquent à l'appel. En tout cas, il ne se fait que
peu d'illusions sur la possibilité de voir les 100 millions d'euros
manquants être débloqués plus tard, au vu du contexte budgétaire
annuel.
Revue de presse boursière
>
ABC de l'analyse financière : capitalisation boursière vs valeur d'entreprise
(source zonebourse) 9 décembre 2024
Lire l'article :
Sur un marché, chaque marchandise à un prix. La bourse — le
marché des entreprises cotées donc — ne fait pas exception.
Quel est donc ce prix que devrait payer un acquéreur pour faire main
basse — partiellement ou entièrement — sur une entreprise cotée ?
Par extension, ce prix — et la valorisation qui en découle — est-il
équitable, exorbitant ou au contraire alléchant ? Entrent
ici en scène les deux concepts de capitalisation boursière et de
valeur d’entreprise à propos duquel persistent des incompréhensions. Pour aller à
l’essentiel : la capitalisation boursière est la valorisation des
capitaux propres de l’entreprise, c’est-à-dire de la part qui
revient aux actionnaires ; la valeur d’entreprise est la somme de
ces capitaux propres et de l’endettement net, autrement dit la part
qui revient aux créanciers. Le postulat est simple et de bon
sens : lorsqu’on fait l’acquisition d’un actif — une entreprise, un
immeuble, etc. — on assume du même coup toutes les dettes qui y sont
associées, et qu’il s’agira désormais de rembourser ou refinancer.
A ce titre, la valeur d’entreprise —
soit la capitalisation
boursière plus la dette nette, qui doit aussi inclure d’éventuelles
provisions à long-terme — est une « étiquette de prix » plus
pertinente que la seule capitalisation boursière.
- Lorsqu’une entreprise n’est pas endettée et n’a pas de
trésorerie en excès, sa capitalisation boursière et sa valeur
d’entreprise sont peu ou prou identiques.
- Lorsqu’une entreprise n’est pas endettée mais conserve une
large trésorerie en excès, sa capitalisation boursière est
supérieure à sa valeur d’entreprise.
- Lorsqu’une entreprise supporte un endettement net
conséquent, sa capitalisation boursière est très inférieure à sa
valeur d’entreprise.
- Dans les cas où l’endettement est colossal et la solvabilité
de l’entreprise en grand péril, les capitaux propres ne valent
typiquement presque rien car les actionnaires sont en passe de
tout perdre ; la valeur d’entreprise est en revanche très
élevée, car les créanciers ont de facto fait main basse sur les
actifs.
- Pour les entreprises dont le refinancement de la dette ne
pose aucune inquiétude — par exemple celles qui sont très
rentables et en croissance pérenne — une valorisation sur la
base de la seule capitalisation boursière fait sens.
- Pour les
entreprises dont le refinancement de la dette est soumis à diverses
inquiétudes plus ou moins aiguës — par exemple celles qui se
retrouvent aux prises avec des conjonctures délicates alors
qu’elles sont médiocrement rentables — il faut impérativement
établir un modèle de valorisation à partir de leur valeur
d’entreprise.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
7,66 euros en clôture vendredi 25 avril. Sur la semaine, elle est
en hausse (+3,07%).
Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros
le 1er janvier 2025.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est en baisse à 8,88 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 7,00 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 10 dernières
années.

>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse (+1$) à
87$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
baisse (-1$) à 67$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute
question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat
salarié.
À bientôt.
Pour retrouver mes dernières lettres, c'est
ici
Si vous appréciez cette lettre, faites-la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)
Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.
Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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